UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Construction-Travaux

Des travaux qui conduisaient au surendettement …

… et un commercial sans états d’âme  

Monique, d’Azay-le-Rideau, est revenue prendre conseil à notre permanence de Chinon. En effet, nous l’avions déjà mis en garde contre des investissements en travaux qui dépasseraient sa capacité d’endettement mais elle est régulièrement relancée par le commercial (… plus harceleur que commercial) d’une entreprise pour effectuer de nouveaux travaux dans son habitation.

Cette affaire montre bien comment un vendeur peut précipiter un consommateur dans les difficultés, le surendettement n’entraînant aucun état d’âme chez ce dit « commercial ».

Petit historique de la situation 

Monique habite une maison qui ne lui appartient que partiellement, mais en souvenir de son époux décédé, elle avait fait le choix d’investir déjà dans des travaux d’amélioration de cette habitation.
Auhourd’hui,  sa situation financière ne lui permet pas d’envisager de nouveaux travaux. Pour preuve, après avoir passé commande en mai 2019, auprès de l’entreprise précitée, de travaux de toiture, sa demande de prêt pour les financer avait été rejetée par l’organisme de crédit.

Si la situation semblait claire, elle ne l’était pas pour le commercial qui a convaincu Monique, sûrement trop influençable, de signer 2 nouveaux devis …..
Mais là encore, le nouvel organisme de crédit sollicité a refusé d’assurer le financement de ces travaux.
Le commercial ne s’est pas arrêté à ce deuxième refus bancaire, d’ailleurs, rien ne semble l’arrêter !

De la vente au harcèlement

Le vendeur lui a proposé d’effectuer les travaux en assurant un financement qui serait intégré à la souscription d’un rachat ou regroupement de crédit et l’a mis en relation avec un organisme spécialisé dans ce type d’opérations.
Alors effectivement un rachat de crédit peut permettre de réduire le montant des mensualités, en allongeant toutefois la durée de remboursement, mais ça ne peut pas permettre de réduire la dette de base, à plus forte raison si vous y ajoutez un emprunt supplémentaire !!

Et quand Monique a consulté son banquier habituel, celui-ci, effrayé, lui a conseillé de prendre contact avec notre association pour tenter de mettre fin aux agissements du « commercial-harceleur ».

Des pratiques condamnables 

Notre association vient d’écrire à cette entreprise en la mettant en demeure de cesser ce harcèlement qui pourrait être qualifié de pratiques commerciales agressives. En effet, ces pratiques agressives sont notamment le fait d’effectuer des visites ou des relances répétées et insistantes auprès des consommateurs alors même que le consommateur a demandé l’arrêt de ces visites.

On attend la réponse de l’entreprise…
C’est une occasion pour rappeler que les pratiques commerciales agressives peuvent être punies jusqu’à un emprisonnement de deux ans et une amende de 300 000 € pour les personnes physiques, 1 500 000 € pour les personnes morales, articles L132-11 du Code de la consommation et 131-38 du Code pénal.

Que Choisir 37 – Tours